Chapitre 1

C'était un 3 janvier que tout a commencé. La lune haute dans le ciel, le Nouvel An passé. La neige couvrait les toits des maisons, une tempête s'était abattue sur la petite ville. Calme était l'ambiance dans ce lieu, il ne suffisait que d'être seul au bon moment, pour que le crime soit commit.

Ouvrant les yeux, je fixais une surface plate peinturée de blanc, chose que l'on appelle plafond. Mes yeux n'osaient pas s'habituer à la lumière qui emplissait ma chambre par la fenêtre. J'essayais de me rendormir en mettant mon oreiller sur ma tête, mais il était trop tard, j'étais déjà réveillée. Marmonnant quelque chose qui ressemblait à un juron, mes pieds touchèrent le sol, pour rentrer dans mes pantoufles.

Jadis, je vivais avec mon père, ma mère, et mon frère Étienne. Nous étions la famille parfaite, seulement, un accident se produisit. L'auto où j'étais lorsque les pneus ont glissés sur l'épaisse couche de glace de la route fut épargné au garage. Mais, malheureusement, la vie d'un humain, ce n'est pas comme la mécanique. Elle ne tient qu'à un fil. Et se file s'est coupé pour ma mère. J'avais seulement 8 ans, à l'époque. Je ne savais pas ce que la mort signifiait vraiment. Et je pensais que ma mère partait pour un long voyage, le temps de refaire le plein d'énergie. J'ai vite compris qu'elle ne reviendra jamais, cette pensée m'a donné l'effet d'un couteau que l'on enfonce dans ma poitrine. Depuis, je vis avec mon père, devenu ivrogne, et Étienne. Mon père, c'était mon modèle quand j'étais petite. Je voulais devenir comme lui, grand et fort, courageux et audacieux. Pourtant, la mort de ma mère à tout changé dans son comportement, sa façon de vivre, et d'agir. Maintenant, il boit pour oublier son chagrin, il pleure chaque nuit la perte de sa femme et il n'a plus la force de nourrir sa famille. Ma façon de le voir a changé aujourd'hui, ce n'est plus le même modèle qu'à mon jeune âge.

Mes pas me conduisaient vers la cuisine de ma petite maison, mon ventre criait famine. D'une main je tira sur la poignée du frigo, pour ensuite constaté qu'il n'y avait que quelques fruits. Mon père ne faisait pas assez d'argent pour payer une vrai épicerie, et cela faisais plusieurs jours que je mangeais mal équilibré. Il pouvait au moins payé le collège pour Étienne et moi, mais le cégep, c'était à voir. Un bol en main, je mangeais le peu de céréales qui restaient dans le placard. On était dimanche et pourtant, je m'étais réveillé à 7:00 AM. Je ne dormais pas beaucoup depuis quelques mois, en rapport avec ces cauchemars qui me hantaient. Ma journée s’avérait tranquille, pas de devoirs pour la première fois de l'année. On venait à peine de recommencer l'école, le temps des fêtes s'était achevé depuis lundi le 8 janvier. Calme, je réussis à trouver le journal du jour, ensevelit sous des tas de bouteilles d'alcool. Je m’assis sur un petit sofa dans le salon, une pomme à la main. Je pris une croquée et commença à la mâchouiller lentement. Je faillis m'étouffer en apercevant ce qu'il était écrit dans la première page, ainsi que l'image d'un corps ensanglanté. «La Terreur a encore frappé...»


Chapitre 2

Markenville était une petite ville isolée de toutes les autres, mais où chaque jours réservait des surprises. Une de celles-ci comprenait la mort de plusieurs personnes. Ces pertes humaines n'étaient pas du tout des hasards, c'était la faute d'un meurtrier. On ne connaissait pas beaucoup de ce jeune homme, qui prenait plaisir à enfoncer un couteau dans ses victimes innocentes. Il n'était pas très vieux mais hantait la région depuis quelques années. En fait, personne ne l'avait jamais vu. On ne faisait que parlé de lui, et retrouver les restes des personnes qui étaient passées sous son nez. Dans ce temps, il était craint de tous, même des policiers, c'est pourquoi tout le monde le surnommait «la Terreur».

Au milieu des objets volés et des divers sachets de drogues de la petite pièce, Adrien sortit son briquet. Certes, sa résidence était petite, mais à l'affût des citoyens. Se cachant depuis toujours dans ce lieu, personne ne l'avait encore trouvé. Voilà pourquoi sa demeure se situait en plein cœur de la forêt, tout près de Markenville. Seul, ce jeune homme avait vécu une enfance effroyable. Sa mère a été tuée par son propre mari, qui avait découvert qu'elle le trompait. Adrien était né deux semaines avant la mort de sa mère. Malgré sa colère, Jules, le père d'Adrien, a continué d'élever son enfant, mais dans de mauvaises circonstances. Jules était un homme violent et cruel, qui avait un casier judiciaire. Il a souvent été arrêté pour vol d'identité et d'agression sexuelle auprès des jeunes filles. C'est pourquoi Adrien ne connaît que la colère aujourd'hui. La vengeance. Il a été éduqué par un des criminels de la ville, pour en devenir un, lui aussi. Adrien avait 17 ans, et il avait commis plus de 5 meurtres. Portant le magot de cigarette à sa bouche, le jeune réfléchissait. Son intelligence était remarquable pour son âge, il ne s'était pas fait prendre une seule fois. Cet adolescent avait le sens de la logique, et de la planification. Adrien ne connaissait pas beaucoup de gens, seulement une personne. Son meilleur ami, Nicolas. Celui-ci était au courant de sa dépendance de tuer des gens. Et il ne disait rien. Il ne faisait que l'écouter lorsqu'il lui parlait de ses plans et parfois il y participait même. Mais Nicolas n'avait jamais tué. Jamais. Il ne voulait pas faire de mal à personne, et il aidait Adrien dans ses meurtres seulement parce qu'il avait peur que la Terreur s'en prenne à lui. Adrien était un criminel bien bâtit et musclés, qui faisait souvent peur aux gens. Pour tout dire, ils n'étaient pas vraiment des meilleurs amis. Des complices, voilà tout.

Après trois cigarettes, Adrien avait pensé à tout pour son prochain meurtre. Il voulait que ce soit le pire d'entre tous, le plus morbide, le plus cruel. Celui dont tout le monde parlerait pendant longtemps. Vu la faible population de la ville, lorsqu'un crime se produit, on n'en parle longtemps, et c'est ce qui attirait Adrien. Ses plans étaient rangés dans les tiroirs d'un petit meuble de sa maison. Il avait passé presque toute la nuit à les confectionner. Ils étaient cachés au cas où quelque chose arrivait et que quelqu'un tombait dessus. Là, au moins, les tiroirs étaient barrés par un cadenas, dont seule la Terreur connaissait la combinaison. La seule chose qu'il n'avait pas encore décidé, c'était la victime. Il voulait qu'elle soit jeune, naïve et innocente. Mais le jeune avait pensé comment l'a trouvé, il s'était déjà inscrit au collège de Markenville.


Chapitre 3

Le soleil plombait toujours au-dessus de la région où j'habitais. La neige brillait sous l'effet brillant du soleil. Dehors, il faisait froid. L'hiver traînait depuis deux mois, et s'attarda jusqu'en fin mars. Le 15 janvier, je devais retourner à l'école. Mon cadran avait sonné à 6:00 AM, je m'étais levé aussitôt. Le silence emplissait la maison, tout le monde devait dormir. Le jet d'eau froide de la petite douche me réveillait, j'étais prête pour démarrer une nouvelle journée. Devant le miroir de ma chambre, je m'observais. J'essayais de trouver des vêtements appropriés pour l'école, en plus de mettre mes courbes en valeurs. Pour une jeune fille de 16 ans, j'ai quand même un bon physique. Une fois mon linge choisis, je sortis de ma chambre, d'un pas lourd. Mes cheveux bruns étaient rassemblés dans un chignon, pour ne pas que j'en aille un dans le visage. Tournant la poignée de la porte avant, je descendis les quelques marches pour ensuite débuter le trajet vers mon collège.

Mon école? Petite. Le budget du gouvernement ne permettait que ça, mais je m'en contentait. L'important ce n'est pas la grosseur, mais l'éducation qu'on y donne. Et pour ce coin perdu, elle n'était pas si mauvaise. Il me fallût plusieurs coups pour rentrer dans l'école, puisque la porte était gelée par le froid. Rendue devant mon casier, mon amie Roxanne vint me voir, le sourire collé aux lèvres. Pourtant, moi, je ne souriais plus depuis que tous ces meurtres se produisaient. J'avais peur. Peur pour ma vie. Pour mes proches. Roxanne sautillait sur place, toute excitée.

-T'as pas vu? Y'a un nouveau! Il est trop sexy!

Je levai les yeux au ciel. Pour Roxanne, tous les mecs sont séduisants. Tous. À chaque fois qu'elle en trouve un, elle pense que c'est l'homme de sa vie. Mais à chaque fois, elle se trompe. C'est pourquoi je ne m'étais jamais attaché à un mec. J'ai peur de vivre la peine de perdre un amour. D'une voix agacée, je lui parlais lentement.

-Rox, tu vas encore pleurer si tu t'embarques dans une relation...

De nouveau, mes yeux se dirigèrent vers le plafond et je poussai un soupir. La vie n'est pas faite pour être gâchée, il faut mieux la vivre. Roxanne haussa les épaules comme si elle se foutait de ce que je venais de lui dire. On se dirigeait vers la classe de maths lorsque je fonçai dans quelqu'un. Mes bouquins tombèrent au sol et je dû me pencher pour les ramasser. Je vis une main se poser sur une de mes livres, je levai les yeux vers la personne. C'était un gars, de mon âge à peu près. Il était plutôt grand et musclé. Ses cheveux noirs ébouriffés me faisaient pensés au gazon l'été. Ses yeux noisette se posèrent dans les miens. Je détournai le regard pour l'ignorer. Il me rendit mes livres, sans me quitter des yeux. Roxanne observait la scène, un sourire épanouie au visage. Vu que je ne disais rien, elle prit les devants.

-Salut, moi c'est Roxanne, elle c'est Olivia.

Il ne regarda même pas Roxanne lorsqu'elle lui parlait, il ne faisait que me regarder, moi. J'étais intimidé par son regard, donc je fixais le sol. C'était donc lui, le nouveau? C'est vrai qu'il était plutôt craquant. La cloche sonna. D'une voix chaude et charmante, le jeune homme parlait doucement.

-Moi c'est Adrien.



Chapitre 4

Deux jours avaient passés depuis l'entrée d'Adrien à l'école, tout s'était bien passé, du moins... À date. Il avait rencontré plusieurs personnes, des jeunes filles surtout, mais ce qu'il voulait c'était les plus timides et renfermées. Il en avait rencontré une. Cette prénommée Olivia. La Terreur savait que cette jeune fille était la cible parfaite. Maintenant, pour que son plan fonctionne, il ne suffisait que de gagner sa confiance. Ce jeune homme savait que cela prenait beaucoup de temps, c'est pourquoi il avait prévu le reste de l'année pour la conquérir. Adrien voulait devenir ami avec elle, pour connaître tous ses secrets. Le meurtre parfait dont la ville parlera toujours, c'était lui qui allait le commettre.

Le jour suivant, le soleil était couvert par des nuages. La pluie martelait le sol tel des clous renfonçant dans une planche de bois. La Terreur ouvrit les yeux, observant lentement les alentours. Un chandail rapidement enfilé, Adrien sortait de la maison, l'esprit assuré. Les arbres défilaient autour de lui, le bruit de son scooter faisait fuir les oiseaux de la forêt. Durant le court trajet sur le petit un petit sentier menant vers l'école, l'eau rebondissait sur le casque du mineur, tout en mouillant son beau manteau de cuir. Adrien arriva enfin à l'école, il stationna son engin dans une place pour les petits véhicules. Poussant la porte d'entrée, le vent et la pluie avaient ébouriffés les cheveux noirs de la Terreur. Les jeunes filles se tenaient près de lui, admirant sa beauté et sa carrure parfaite.

Les deux périodes du matin terminées, c'était enfin le temps de voir Olivia. Les élèves se bousculaient pour avoir leur plateau, tandis qu'Adrien, lui, n'avait qu'à s'asseoir pour qu'une fille lui apporte son repas. Les yeux rivés sur la sa cible, qui mangeait un peu plus loin avec son amie Roxanne, le meurtrier tentait d'analyser ses goûts, ses habitudes, tout. Il constata que la jeune fille aimait beaucoup les raisins, qu'elle avait en grande quantité pour son dîner. Une fois son met terminé, la Terreur leva et marcha vers la table où sa victime dégustait quelques-uns de ces petits fruits juteux. Prenant une chaise et la plaçant à côté d'Olivia, le nouveau s'assit, un sourire narquois aux lèvres. Il avait l'habitude de s'imposer dans des conversations, surtout celles des demoiselles. Comme les deux filles mangeaient seules, Adrien comptait en profiter pour en tirer des informations utiles. Les jeunes filles le regardaient de loin, jalouses de cette scène. Toutes voulaient lui adresser la parole, ou même apprendre à le connaître. C'était comme ça à chaque fois qu'un nouvel élève faisait son entrée dans l'école. Markenville était une région trop isolée du reste, elle ne connaissait nuls autres habitants que ceux qui y vivaient. L'arrivée d'une personne inconnue provoquait de l'excitation, de l'envie. Et en plus, la Terreur était plutôt beau garçon. Un sourcil légèrement levé, l'assassin demanda doucement :

-Hey... Je voulais mieux me présenter. C'était vite, comme rencontre, ce matin...

Il prit la main de Roxanne et y déposa un baiser, répétant encore son prénom.



Chapitre 5

La journée avait bien commencée. Les cours étaient, pour une fois, intéressants, on y apprenait plusieurs choses pertinentes. L'heure du midi était vite arrivée, les élèves semblaient tous affamés. Posant un pas en dehors de ma classe, Roxanne m'attendait, comme d'habitude. C'était dommage, puisque nous n'étions pas dans les mêmes cours, seulement en français et en mathématiques. Je ne pouvais donc pas me mettre avec elle pour des gros projets, je devais me débrouiller avec de simples connaissances. Roxanne tenait ses choses d'histoire, alors que moi, ceux de sciences. On ne s'était pas vue de l'avant-midi, j'étais donc heureuse de la voir. J'ouvrais la porte de mon casier lorsqu'un petit bout de papier tomba au sol. Dessus, il n'y avait rien. La feuille était blanche. Je ne le pris pas en importance et haussai les épaules le mettant dans la poubelle pour me dirigeant vers la cafétéria.

Comme à l'ordinaire, c'était bruyant. Très bruyant. De la nourriture était lancé, des gens criaient, ça ressemblait plutôt à une jungle. Je m'assis à la même table que d'habitude, suivis de Roxanne. Je mangeais un simple restant de sandwich au jambon alors que mon amie avait droit à du un pâté fait maison par sa mère. Au moins, j'avais un peu d'argent de poche pour m'acheter des repas le midi. Sinon, c'était assez rare que j'avais le droit à un souper complet chez moi. Je pris une première bouchée pendant que Roxanne me parlait. Elle me comptait son week-end, qui semblait si... Passionnant. Comparé au mien, bien-sûr. Je sursautai légèrement lorsqu'une chaise s'ajouta à notre table. C'était lui. Le nouveau. Il était collant, tout de même. Que nous voulait-il? Je n'y prêtai pas beaucoup attention, alors que Rox, elle, semblait rêver en regardant son visage. Il se présenta de nouveau, donnant comme raison que ce n'était pas assez ce matin. Je trouvais cela absurde, puisque je voulais parler en privé avec ma meilleure amie, mais elle, semblait aveuglée par l'amour. Ce prénommé Adrien prit la main de mon amie et lui donna un baiser. N'en fait-il pas trop? Ça, oui. Il détourna son regard vers moi cette fois, gardant son petit sourire dragueur bien visible.

-Alors... Parlez-moi un peu de vous.

Dit-il. Je ne voulais pas, mais d'où sortait-il? Je ne pouvais tout simplement pas lui raconter ma vie, comme ça, alors qu'il était un étranger pour moi. Je détournai le regard un moment, essayant d'attirer l'attention de Rox. Mais c'était impossible, elle ne cessait de le fixer.

-Que veux-tu savoir, Adrien?

Dit-t-elle d'une voix séduite. Mon amie ne comprenait pas qu'il voulait se moquer de nous. Mais moi, je ne le trouvais pas si charmant. Cet adolescent sortait de nulle part et nous demandais des informations personnelles. Je n'aimais pas ça du tout. Adrien passait toujours une main dans ses cheveux foncés. Ses yeux bruns me fixaient d'une telle intensité, que j'en avais presque peur.

-Eh bien… Peut-être commencer par vos passions, question que je vous connaisse mieux.

Roxanne sourit bêtement en se tournant une mèche de cheveux. Elle avait l’air d’une de ces filles qui se passe pour des connes, simplement pour charmer les mecs. Adrien ne semblait pas vraiment intéressé, et je le remarquai rapidement. Aussitôt qu’il planta ses yeux dans les miens, je crus apercevoir une lueur menaçante et satisfaite qui voguait dans ses yeux. Détournant le regard, j’essayais de ne pas laisser paraître ma soudaine curiosité d’en apprendre plus à son sujet.



Chapitre 6

Réussite. Pouvoir. Supériorité. Popularité. Tous des mots qui exprimaient parfaitement comment se sentait la Terreur après 3 semaines seulement d’école. C’était le 7 février au soir, que l’assassin sentit le besoin de revivre ces moments de gloires qui l’avaient tant assoiffé. Sortant de sa petite demeure cachée, Adrien avait emporté tout l’équipement nécessaire pour accomplir son travail. Sa moto fit du bruit lorsqu’elle démarra, mais étant dans la forêt, ce n’était pas si bruyant pour les résidents de la ville de Markenville. Les arbres défilaient autour de lui à mesure qu'il accélérait. La lune projetait une lumière flou à travers la végétation, qui permettaient aux animaux nocturnes de se retrouver dans cette forêt perdue. Une fois arrivé devant une petite résidence minablement éclairée, la Terreur arrêta son engin et agrippa ses outils. Une corde, un couteau et un appareil photo en main, le jeune homme monta les trois marches et cogna lentement à la porte.

C'était une jeune fille, qui lui ouvrit. Elle connaissait Adrien, puisqu'ils fréquentaient le même lycée. À la vue de la Terreur, la jeune femme, nommé Rachel, lui sourit, gênée. Étant seule à la maison ce soir-là, l'assassin en avait profité pour s'amuser un peu, en attendant son prochain meurtre. Les instruments bien dissimulés dans son sac d'école, Adrien se fit inviter à s'asseoir au salon. Ses cheveux en bataille, l'homme faisait très bonne impression devant une adolescente naïve et aveuglée. Après quelques heures à parler, Adrien s'impatienta un peu. Il se leva, sortit une corde de son sac. Sans même que Rachel n'ait pu comprendre ce qui se passe, le meurtrier lui bondit dessus et lui attacha violemment les deux mains. Rendue au sol, la victime criait, mais c'était peine perdue, les voisins habitaient à environ 1 km plus loin. Le couteau sortit à son tour, Adrien le planta brusquement dans le dos de la jeune fille, qui poussa un terrible cri de douleur. L'homme l'a coupa à plusieurs reprises, décochant à Rachel des larmes et des cris plus puissant que la dernière fois. Le sang jaillissait de partout, tachant le plancher et un mur. L'odeur macabre du liquide rouge imprégnait les narines d'Adrien, qui retrouvait son plaisir de jadis. Trois minutes s'était écoulées depuis l'attaque surprise, trois minutes fatales, qui achevèrent la victime. Son cœur ne battait plus, ses membres ne bougeaient plus.

L'assassin détacha Rachel, les mains en sang. Il utilisa la corde pour l'enrouler autour du cou de la jeune femme, dont le visage éteint semblait fixer le plafond. La Terreur accrocha la corde au plafond, où il avait remarquer un petit crochet servant anciennement à une lampe. Les pieds de l'adolescente ne touchait plus le sol, elle était pendu dans le vide. Quelques minutes suffirent pour nettoyer le sang sur le plancher de bois, à l'aide de produit nettoyant qu'il avait trouvé dans la cuisine. Rien ne paraissait sur le sol. Les policiers pourraient chercher tant qu'ils le voudraient, Il ne pourrait jamais l'attraper. Pourquoi? Parce que l'an dernier, le dernier homme qui avait voulu enquêter sur la mort d'une personne avait été retrouvé déchiqueté dans le fond d'une rivière. Depuis, aucun agent n'était assez courageux pour risquer toute opération. Le crime terminé, le jeune homme se positionna devant le corps ensanglanté, son appareil photo à la main. Une pris suffit pour satisfaire le tueur, qui sourit devant la scène. Trois pas le séparait de la porte. Trois marches l'attendait. Trois était le nombre de meurtre qu'il avait prévu pour les trois prochains mois.

©Lottie 2013

Chapitre 7

Le mercredi 23 mars, c'était le bal de la relâche. Organiser une fête au nom d'une semaine de congé, surtout lorsque celle-ci est déjà terminée, peut vous paraître étrange, mais c'était un bal traditionnelle auprès des finissants, chaque année. L'ambiance plaisante de la foule était toujours une façon agréable de danser. J'avais prévu y aller, à cette soirée. Prévu, car c'était ma chance de pouvoir me dé-gêner et d'échanger avec d'autres élèves. Sauf que toute belle chose est empoisonnée. Je n'avais rien à me mettre. Mais lorsque je dis rien, c'est rien. Même pas une belle jupe. Ni de robe. Et disons que mon budget n'était pas concentré à dépenser dans du linges luxueux. Je soupirai devant ma commode, la tête penchée sur mon épaule, pour entendre ce que me disait mon amie au téléphone.

-Comment ça rien! Je suis certaine que tu vas trouver quelque chose! Allez Oli, tu dois venir avec moi. On se rencontre vers midi devant chez moi. Aujourd'hui : shopping!

Dit-elle. Mon amie semblait si excitée, et moi si peu. Roxanne, experte du magasinage, n'aimait pas que les gens s'habillent mal. Je lui répétais sans cesse que ça n'avait pas d'importance, mais elle ne cessait de porter des commentaires sur la tenue de certaines personnes. Je raccrocha, une moue au visage. Avec quelle argent pourrais-je m'acheter quoique ce soit? Déjà que notre réfrigérateur était vide, moi je dépense pour mon propre plaisir? Ça ne pouvais pas marcher. Mon père me tuerait, enfin, son haleine d'abord, qui pue l'alcool. Un nouveau respire lasse s'extirpa de ma bouche, au moment où je prenais mon sac à main et referma doucement la porte derrière moi, pour ne pas réveiller mon Étienne et mon père vers 8:00 du matin.

Les rues étaient désertes, comme d'habitude, et le sol gelé par la neige qui tombait sans cesse. J'essayais de cacher ma tête des petites boules blanches froides qui fondaient dans mes cheveux. Une fois arrivée chez mon amie, elle sortit aussitôt par la porte arrière, un sourire majestueux aux lèvres. Ses cheveux roux luisants étaient reliés dans une natte qui pendait sur son épaule droite. Elle s'était maquillée, et avait pris soin de s'habiller convenablement. Quant à moi, je n'avais qu'un jean et un chandail ordinaire. Je me sentis tout à coup ridicule comparée à Roxanne. Je tentai d'ignorer son commentaire à propos de ma tenue, et commença à marcher vers le seul lieu non ennuyant dans cette ville : le centre commercial.

Mes jambes marchais presque seule, j'avais du mal à me tenir debout. J’étais étourdie, mon mal de tête était un peu plus fort que ce matin. Je suivais ma meilleure amie au-travers les rangées de vêtements, puis m'arrêtai au même endroit qu'elle, devant une pile de robes très mignonnes.

-Il faut que tu essais celle-là!

Dit Roxanne, enjouée. Elle me pointait une robe courte et légère rose pâle, attachée par une petite ceinture brune comme la couleur de mes cheveux. Je pris la pièce de tissu dans ma main gauche et l'observai longuement. Devant le regard suppliant de ma copine, je ne pouvais pas lui dire non. En levant les yeux au ciel, elle comprit que je voulais bien l'essayer, et sautilla sur place. Elle me cria qu'elle attendrait devant ma cabine. Je me dirigeai vers la salle d'essayage, et enfilai rapidement le morceau. En sortant sans me regarder, je vis les yeux de Rox s'agrandirent, et elle mit une main devant sa bouche, bouche-bée.

-Oh mon Dieu! C'est superbe, Vi, je te jures!

Elle avait l'habitude de m'appeler ainsi, mais je ne l'écoutais pas vraiment. Je sautai presque devant le miroir, pour m'observer. C'était vrai. Elle m'allait plutôt bien. La ceinture serrée faisait ressortir mes courbes et les mettaient en valeur, tout comme la ceinture qui ressortait avec mes yeux bleus glacés. Je gloussai et regarda mon amie, qui semblait toujours aussi émerveillée. Je jetai un coup d’œil sur le prix.

- Cent trente dollars!?

M'écriais-je. C'était beaucoup trop cher pour ce que j'avais estimé. En fait, je n'avais même pas amené d'argent. Roxy passa devant moi et me traîna tout de suite vers la caisse. J'allais protester, jusqu'à ce qu'elle place un doigt devant sa bouche, en signe de silence.

-Chut, dit-elle, ce sera notre petit secret.

Puis elle sourit à la caissière avant de lui remettre quelques billets de 20 dollars.